Plume à Coeur III.
Plume & les Détournements
I.
& Plume à cœur humait le vent nocturne, si frais et doux. Entrainé par ses pas, sur un lit de feuilles jaunes, il faisait face à un chat noir. Un rien les sépare, une différence de trajectoire, et ses pieds s’en vont rebelles, en liberté. & Plume s’en fut amené au canal, entrainé par sa soif de voyage ; il sombra, dans l’inconnu.
II.
& Plume à cœur allait aux obligations routinières, mais le vent le souffla aux nues. Ainsi les nuages flottaient sur Plume, envoutés par sa finesse « Où nous emportes-tu, bel être ? Allons-nous au Mont Nue ? » « Je l’ignore, dit-il béatement. Un souffle me perd. ». & Plume et les nues fondèrent au soleil. Une petite fille ramassa la plume mouillée, et s’en coiffa. On l’appela Céleste.
Plume & le Sacrifice Maternelle
& Plume à cœur cherchait sa maman, sous la pluie. Un vent
humide lui arrachait les larmes aux yeux. « Où
es-tu mon cocon, où es-tu? » & Plume à cœur assistait, avec horreur, à
l'effondrement de la nuit, sur lui. « Ferme les yeux, lui dit la fièvre,
abandonne donc toi, tu n'as plus la force à chercher. » & plume
s'effondra, dans la nuit. Sa mère vint lui border son lit de feuilles
décrépites, et sur le cœur, elle l'embrassa d'un souffle, juste de quoi y
laisser sa vie. & plume à cœur rêva une fleur, chantant l'harmonie .