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Les Chimères de Papillon

8 septembre 2010

En Bécane I.


Fête foraine

 

 

Moi j’grille les feux rouges

J’aime flamber le goudron

Lézétincelles ça embellit le béton

J’rase un mur de pierre mvois-tu

Et du blé mchatouille il en tombe

Comm’une vague dans Bioshock

‘Fin ça c’était ya que’qu’temps

Mais ça m’reste c’taititrébeau !

Moi j’avance en équilibre RT

Et jcroise des funambules

Qui avance en équilibre R

C’est quzils perdent le fil

A s’emmêler les panneaux

« Où qu’elle est la mairie ? »

Au bout du panneau pardi !

Puis jvais encore aut’part

Jsuis l’écolo marrant avec son vélo

Le rigolo qui énerve les autos

Et ma dégaine de tire-bouchon

Les bras levé en v en vin avion

Quand jlâche le guidon

Et vole en descendant Brétigny

Depuis je slalome entre les traits blancs

Faut bien apporter du tournant

Oh la fête foraine je monte jdescend

Terminus pied à goudron

J’fais un dernier tour de roue

Et jme tire en carabine

Et trois p’tit trous et puis savons

 

 

 

 

 

 

Je grimpe

Par les champs.

Eh bé !

Il en faut

En donner

D’la pédale

Pour s’aller

Là-haut,

Jusqu’à toi.

Sur la colline

Hèle, brille

Ta vénusté !

 

 

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8 septembre 2010

Wagon Ivre I.

Rives de Seine

 

 

Le long des rails à Juvisy

Dans les lits de pierre

Fleurissent des coquelicots

Et nos amours

Au vent du RER C

Les fleurs mirent la Seine

Elles rêvent de flotter

Sous les ponts la cathédrale

Et s’écouler longer l’ile de la cité

 

Loin des rails de Juvisy

Dans le lit du fleuve

Flottent mes coquelicots

Et leur amour

Jouxtant les rails du C

Elles lui filent une date

Un rendez-vous à Paris

A la tour Eiffel à javel

Aux tuileries au quai Branly

 

Le long de la Seine à Vitry

Toutes émoustillées

Elles pensent au pont des arts

Et se disent pétillante de pollen

Ce qu’elles feraient belles

Toutes rouges et eau

Au bout des pinceaux

A séduire l’œil du peintre

Pour vivre sur son tableau

 

Sous le pont des arts

Coulent des coquelicots

Et l’amour du parigot

Paris attire fleurs et gens

Avec ses rails et son fleuve

Et ses ponts ses connexions

Où flotte et coule et dérive

Bières sangs tulipes et noyés

Entre les rives dans la perte

 

Sur les bords de notre Seine

S’ensable la fille à paris plage

Est lu un livre au bouquiniste

Platanes saules peupliers

Verdit la berge et les quais

Où les piétons piétinent

Les pierres du pont-neuf

Et voient les fleurs fleurir

Le pont des arts et du vent

 

Sur les rives de la Seine

Les chocolats les cigarettes

Les berges les pâquerettes

Tète le jus de Seine la sève

De l’arbre paris qui s’en va

Aux havres après avoir rit

Musiqué aimé grandit dit

Qu’entre les rives de paris

Coule la Seine et la poésie

 

 

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2 février 2010

Le Monde par le Cinéma. II. Jeux Interdits.




La France en guerre, paysage de l'année 40. Deux enfants qui enterrent des animaux, en recueillant les croix qu'ils aperçoivent. Le coeur est serré devant cette enfance perdue, s'épanouissant dans les champs de foin, une grange chaude, et une maison de bois, où volettent les mouches, et résonnent les sabots.
L'enfance à la campagne, l'enfance sans le labeur des champs. Romance anonyme, les deux petits vivent leur amour cachée dans le monde si poétique de la jeunesse.
L'univers des adultes, cauchemar habité par la guerre, n'altère que partiellement l'innocence enfantine; l'un apporte des morts, et l'autre poétise avec des croix.
Et ces animaux, qui ne vont pas faire la guerre loin de chez eux, ne méritent-ils pas des hommages funéraires, ces innocents ?


                                        jeux_interdits_1952_03_g

2 février 2010

Le Monde par le Cinéma. I. Jeux Interdits.


Nous négligeons bien trop souvent nos prédécesseurs, et pourtant, il y a tant d'œuvres anciennes que nous gagnerions à découvrir. Ceux-là qui ont connu des guerres, des misères, n'ont-il pas connu les horreurs d'une vie que nous n'aimerions jamais porter ?

Nous avons à apprendre d'eux, qui mieux qu'eux à ressenti l'absurde, la négation de la vie? Alors béatement, petit que je suis, me parlant à moi-même, je note ici une idée.

Rassembler des œuvres, et les projeter, les consulter entre ami, dans une société pensante. Puisse l'idée germée !



                                          Jeux_interdits___Forbidden_Games_1952_




12 janvier 2010

Neiges II.


Jeux d’enfants

7 janvier 2010

 

Une automobile

Immobile

Et sa coiffe blanche.

Ma main caresse

Et t’envoie

Une avalanche folle,

Ensevelissant

Tes cheveux de blé.

Un jeu d’enfant.

Une robe sous bois

Et nos pieds

Sous sa jupe,

Qu’il fait froid

Dans la profondeur

De la neige vierge.

Le jeu est de rouler,

En perdre la tête,

Et ses doigts, ses pieds,

N’en garder que la joie.

Un jeu d’enfant.

Des neiges, des jeux,

Se tenir et courir,

Trébucher, s’hausser,

Seuls les liens joués

De ceux qui s’aiment

Ne seront fondre.

L’infini en boule,

Roulent roulent

Les jeux d’enfants.

 

 

 

 

 

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12 janvier 2010

Neiges. I.

Jeu Blanc

7 Janvier 2010

 

Cette nuit l’enrhumée lune

reçue avec surprise

l’étoile polaire,

petite particule

charmante poussière.

Etonnée, la lune éternua

et retourna la boule à neige.

Au petit matin,

les enfants s’émerveillèrent

le monde était un jeu

Un jeu blanc.


Le Fantôme de Neige

 

Le fantôme de neige

amat d’amusement

à en effrayer, repousser

les sérieux.

Un sourire, deux fentes

le fantôme de neige

un pli de drap d’amour

exhalant, haletant

l’ivresse folle

d’une soirée d’hiver.


Fantome


12 janvier 2010

Plume à Coeur IV.

 

 

Plume & le Tragique

 

 

& plume à cœur était sous un parapluie noir. La voûte l’englobait, il ne voyait plus que ces baleines pesant sur son bras. « Avec nous, tu ne risques rien, affirmèrent-elles, même le plus beau des ouragans ne nous emporterait pas. » & le parapluie s’envola, Plume découvrit l’univers. Devant lui, un mur d’eau. « Me voilà devant la limite du monde, pensa-t-il. » & et un raz-de-marée le submergea, révélant un nouvel univers. « Aurais-tu vu un jeune homme naufragé, demanda une petite sirène, je ne le trouve pas, et il était si beau… » Des poissons-accordéons les séparèrent, et Plume vit une fille au regard brume. « Que fais-tu donc, étrange créature ? » Elle ne répondit pas, & continuait d’essayer d’étinceler2 ses allumettes, une après une, infiniment. «  Je meurs de froid, bredouilla-t-elle, je meurs de froid… » & Plume fut entrainé à la surface, sous le bec d’un étrange canard gris. « On ne m’aime pas, dit l’emplumé, on ne m’aime pas. » « Par où la sortie, demanda Plume, tout secoué ». Le canard fit un signe, et s’envola. & plume à cœur, épuisé par sa promenade, fit des ricochets avec son cœur, & Andersen passa par là …

 

 

2 : Au sens «  produire une étincelle »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12 janvier 2010

Plume à Coeur III.

Plume & les Détournements

 

I.  

 

& Plume à cœur humait le vent nocturne, si frais et doux. Entrainé par ses pas, sur un lit de feuilles jaunes, il faisait face à un chat noir. Un rien les sépare, une différence de trajectoire, et ses pieds s’en vont rebelles, en liberté. & Plume s’en fut amené au canal, entrainé par sa soif de voyage ; il sombra, dans l’inconnu.

 

II.  

& Plume à cœur allait aux obligations routinières, mais le vent le souffla aux nues. Ainsi les nuages flottaient sur Plume, envoutés par sa finesse «  Où nous emportes-tu, bel être ? Allons-nous au Mont Nue ? » « Je l’ignore, dit-il béatement. Un souffle me perd. ». & Plume et les nues fondèrent au soleil. Une petite fille ramassa la plume mouillée, et s’en coiffa. On l’appela Céleste.

 

 

 

Plume & le Sacrifice Maternelle

 

 

& Plume à cœur cherchait sa maman, sous la pluie. Un vent humide lui arrachait les larmes aux yeux. « Où es-tu mon cocon, où es-tu? » & Plume à cœur assistait, avec horreur, à l'effondrement de la nuit, sur lui. « Ferme les yeux, lui dit la fièvre, abandonne donc toi, tu n'as plus la force à chercher. » & plume s'effondra, dans la nuit. Sa mère vint lui border son lit de feuilles décrépites, et sur le cœur, elle l'embrassa d'un souffle, juste de quoi y laisser sa vie. & plume à cœur rêva une fleur, chantant l'harmonie .

 

 

 

 

 

12 janvier 2010

Plume à Coeur II.

Plume & l’Errance

 

 

I.  

 

& Plume à cœur cherchait le ciel. Tout était noir, pourtant le monde et ses bruits retentissaient. Il ouvra les yeux. Tout était gris, tout était béton. & ainsi plume s’endormit, préférant le néant…

 

II.  

 

& Plume à cœur boitait dans la brume. Un vrombissement, il se fit renverser ; et vola aux égouts. Des dauphins l’accueillir «  Notre repas ! Ici la sérendipité1 amène des trésors ! » « C’est gentil, dit Plume naïvement, c’est gentil de me dire trésor. » & les dauphins ricanèrent, Plume sourit. Fier de lui, il gonfla le ventre ; et s’envola.

 

III.  

 

& Plume à cœur était violenté comme une feuille morte, au vent. Déplumé par la fureur, le souffle le jeta dans l’éclat d’une bijouterie. « Tu es terne, lui dit une perle blonde, si terne et sale ». « & vous êtes si … -rougit-il – si jolie. » « Je jalouse celles qui ont broyé ton cœur, dit-elle amoureusement, va-t-en ! ». Elle lui arracha le cœur, puis le chassa. & plume-sans-cœur était démembré par le vent ; il disparut au crépuscule du soleil, dévoré par des yeux verts ; un chat errant.

 

 

 

1 : Découverte inattendue

 

 

 

5 janvier 2010

Plume à Coeur I.

Plume à Cœur & Plumette ; 

 

I. De la Création

 

 « Nous sommes des Plumes-sœurs, l’on s’emporte suivant les courants de nos passions ! Toi qui es plus légère, tu t’émeus selon le vent de la situation ; et moi, plus impulsif, selon le tragique du moment. & nous virevoltons, au gré du mouvement des incompréhensions, en parcourant temps et monde. Oh! tu sais, nous venons d’un même oiseau, d’un voyageur céleste aux sillons en arc-en-ciel. La foudre amoureuse l’a épris de poésie, et nous a enfanté, nous deux plumes, liées de passion, à jamais ! & nous volerons toujours, suivant les situations, et nous nous aimerons, toutes deux plumes-sœurs, belles plumes de l’ailleurs ! »

 

II. De la Séparation

 

 & Plume à cœur fait de la planche dans la rue glissante. Enfin, il se laisse glisser ; il ruisselle même, comme un tronc d’arbre dans un torrent pyrénéen. Hélas! les flots l’amènent au confluant, et il se fracasse contre le Fleuve de Fer. Malchanceux, le courant l’emporte de nouveau, le sens le dépasse ; il n’allait plus à l’amour, mais à l’absurde. A ses cotés, les poissons ont la mine grisâtre, l’eau est verte ; il mute, et poussent des canetes d’orge sur son cœur. Plus lourd et enivré il coule, raclant les fonds, accumulant les papiers morts ; & sa plume dépérit, s’engorge son cœur, il devient Boule de déchet, voyageur des profondeurs… « & bonne pérégrination petit, ton alter-plume t’avait à cœur ; ta légèreté t’a emporté, tous les sens ne mènent pas à ta plume-sœur. »

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